Henri RIVIERE

Henri Rivière, né en 1864 à Paris, mort en 1951 à Sucy-en-Brie, est un artiste peintre, graveur et illustrateur français.

Il commence sa carrière par le dessin (fortement inspiré par les œuvres de Gustave Doré) puis par la gravure en taille douce et spécifiquement l'eau-forte en 1882. Parallèlement il entame une carrière de metteur en scène et scénographe, en 1886, du théâtre d'ombres au cabaret du Chat noir, spectacles qu'il améliore par la création de décors en couleurs, très novateurs. Il assure la direction artistique jusqu'à la fermeture du Chat noir en 1897. Il se consacre ensuite exclusivement à la peinture et à la gravure et s'impose dans l'histoire de l'eau-forte, de l'estampe, de la gravure sur bois, de la lithographie et de l'aquarelle.

Henri Rivière naît en 1864 à Paris. Par sa mère Henriette, il est le neveu d'Alphonse-Henri-Eugène Leroux (1831-1895), industriel de la chicorée à Orchies. Son père est mercier et originaire d'Ax-les-Thermes. Le jeune Rivière est formé en 1880 à l'art pictural chez le peintre d'histoire Émile Bin, puis livre des illustrations à différents journaux[Lesquelles ?]. En 1882, rencontrant Rodolphe Salis, il est nommé secrétaire de rédaction de la revue hebdomadaire du Chat noir. En 1886 il devient le responsable du projet de théâtre du Chat noir, qui ouvre ses portes au no 12 rue Victor-Massé en décembre 1887. Renouvelant le théâtre d'ombres, il crée le décor du spectacle La Tentation de Saint-Antoine, peint sur des plaques de verres colorisées en arrière-plan, alors que les personnages, découpés sur une feuille de zinc, paraissent en premier plan comme une ombre projetée par une lampe placée sous la scène, un peu en avant, envoyant ses rayons de biais. Il conçoit la mise en scène et tous les décors jusqu'à la fermeture du théâtre en 1897[1]. Outre La Tentation, il crée La Marche à l'étoile, mystère en 10 tableaux (1893), sur les poèmes et la musique de Georges Fragerolle, ainsi que L'Enfant prodigue, et une Sainte-Geneviève avec le même[2].

Par ailleurs, de 1885 à 1895, il séjourne tous les étés à Saint-Briac-sur-Mer, tout en parcourant d'autres lieux en Bretagne, toujours fasciné par la mer.

En 1888, Auguste Lepère crée avec Félix Bracquemond, Daniel Vierge et Tony Beltrand, la revue L'Estampe originale, afin d'intéresser les artistes et les amateurs aux nouveaux procédés et tendances de la gravure, notamment en couleur. Dans cette période où le japonisme a une grande influence sur les arts décoratifs, Henri Rivière réalise à partir de cette date, de 1888 à 1902, Les Trente-six vues de la Tour Eiffel[3]. En 1891, Valloton renouvelle également la gravure sur bois[4], avec Gauguin ou Émile Bernard et Toulouse-Lautrec révolutionne à son tour l'art de l'affiche, en dessinant celle destinée au célèbre cabaret ouvert en 1889, intitulée Moulin-Rouge - La Goulue, que suivra celle réalisée en 1894 par Alfons Mucha pour Sarah Bernhardt dans le rôle de Gismonda.

Il se marie en 1895 avec Eugénie Ley et habite au no 29 boulevard de Clichy à Paris. Le couple fait construire une maison à Loguivy-de-la-Mer (Ploubazlanec, à l'embouchure du Trieux), et c'est là que se passent désormais les étés jusqu'en 1913. En 1912, à la mort de son frère Jules, il s'occupe de son neveu Georges-Henri Rivière, futur muséologue.

En 1917, Henri Rivière cesse de s'exprimer par l'estampe, et il utilise l'aquarelle, déjà un peu pratiquée depuis 1890 (il a peint environ un millier d'aquarelles). Il voyage beaucoup, passe la Seconde Guerre mondiale à Buis-les-Baronnies où son épouse meurt en 1943, devient aveugle en 1944, et dicte ses mémoires, publiés en 2004 sous le titre Les Détours du chemin.

Les estampes originales d' Henri Rivière, Bretagne, Paris, Japonisme

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